Afin de pouvoir vous proposer l’ IVG médicamenteuse au cabinet , j’ai suivi une formation spécialisante et j’ai obtenu un conventionnement avec l’hôpital de Dax et de Bayonne.
Il s’agit d’une épreuve toujours délicate. Je vous accompagnerai avec bienveillance, douceur et beaucoup d’écoute lors de ces consultations au cabinet.
Je vous propose, de façon à ce que tout soit le plus simple possible pour vous, l’échographie de datation qui, permettra une intervention plus rapide .
L’IVG médicamenteuse peut être pratiquée à domicile jusqu’à la fin de la 7e semaine de grossesse, c’est à dire au maximum 9 semaines d’aménorrhées.
Passé ce délai, la prise en charge se fait à l’hôpital.
La loi de Santé 2016 a mis fin au délai de réflexion de 7 jours (pour les personnes majeures uniquement) jusqu’alors obligatoire entre la consultation de demande d’IVG et la prise du premier comprimé au cabinet.
Suite au décret publié en juin 2016 au Journal Officiel, les sages-femmes, ayant été formées, peuvent pratiquer les IVG médicamenteuses. La sage-femme libérale qui pratique l’IVG médicamenteuse doit également avoir signé une convention avec un établissement de santé privé ou public. L’IVG est un acte qui peut être extrêmement difficile à vivre psychologiquement. Les sages-femmes, en leur qualité d’actrices de proximité indispensables pour la santé des femmes, proposent un accompagnement sécurisant spécifique à chaque patiente. Hormis les sages-femmes libérales entrant dans le cadre fixé par le décret publié en juin 2016, les médecins généralistes et les gynécologues sont autorisés à pratiquer depuis sa mise sur le marché l’interruption de grossesse par médicaments. L’IVG médicamenteuse est pratiquée soit en établissement de santé (hôpitaux publics ou cliniques agréées), soit en cabinet de ville, soit dans un centre de planification.
L’arrêt de travail est possible : comme le médecin ou le gynécologue, la sage-femme peut vous prescrire un arrêt de travail de quatre jours calendaires, renouvelable une fois.
Deux consultations médicales sont obligatoires avant la réalisation d’une IVG.
La femme fait sa demande d’IVG lors d’une première consultation chez le médecin de ville ou la sage-femme de son choix, qui atteste de sa demande, l’informe des différentes méthodes possibles et prescrit les examens de laboratoire (groupe sanguin et rhésus indispensables) et une échographie.
Au cours de la deuxième consultation, la demande est confirmée et la sage-femme ou le médecin procède alors à la délivrance des premiers médicaments nécessaires à la réalisation de l’IVG.
La première prise de comprimé de mifepristone (ou RU 486 qui bloque la grossesse) se fera obligatoirement en présence de la sage-femme, puis vous pourrez rentrer chez vous. 36 à 48 heures après, la prise du second comprimé, nommé misoprostol (une molécule qui permet les contractions), se fait soit au cabinet de votre professionnel, soit à votre domicile.
L’expulsion de l’œuf aura alors lieu à votre domicile dans les heures suivant la prise du misoprostol. Il est nécessaire que vous ne soyez pas seule chez vous à ce moment-là. Votre sage-femme vous informera également sur les mesures à prendre en cas d’effets secondaires et s’assurera que vous disposez bien d’un traitement analgésique. Elle vous transmettra également les coordonnées précises de l’établissement de santé avec lequel elle a signé une convention et vérifiera que vous pouvez vous y rendre si nécessaire dans un délai de l’ordre d’une heure.
Tout au long de cette période, le professionnel est joignable pour répondre à toute demande d’informations et prêt à recevoir la patiente à sa demande.
Ensuite, vous devrez vous présenter à une visite de contrôle pour vérifier que la grossesse a bien été interrompue. A savoir, la prise en charge de l’IVG médicamenteuse est assurée à 100% (médicaments, consultations, examens biologiques…).
La visite de contrôle est programmée entre le 14e et le 21e jour suivant la prise des médicaments. Grâce à un examen clinique et une prise de sang (dosage ßHCG), le professionnel de santé vérifiera que la grossesse a bien été interrompue et qu’il n’y a pas de risque de complications. Cette visite de contrôle permet aussi de mettre en place, si ce n’est pas déjà fait, une méthode contraceptive. Dans les rares cas où l’IVG médicamenteuse aurait échoué, dans ce cas, il faudrait alors passer par l’IVG « classique », autrement dit par la voie chirurgicale (aspiration ou curetage).
Sachez qu’il n’existe pas une méthode meilleure qu’une autre. Celle qui est possible et qui vous convient le mieux est décidée avec le médecin ou la sage-femme lors de la première consultation.